I ARCHITECTURE DU RESEAU:
1. ARCHITECTURE
FONCTIONNELLE:
Le GSM est un système de radiotéléphonie
numérique flexible et évolutif composé d'entités
fonctionnelles regroupées en sous systèmes définis dans le
recommandation:
- le sous système radio BSS (Base
Station Sub System).
- le sous système réseau NSS (Network
Sub System).
- le sous système d'exploitation et de
maintenance OSS (Operations Support System).

a) Le sous système radio BSS:
Il assure les transmissions
radioélectriques et gère la ressource radio. Ils est constitué
de:
- stations mobiles MS permettant aux
abonnés d'accéder aux services de télécommunication.
- stations de bases BTS assurant le lien
radioélectrique avec les MS.
- contrôleurs de stations de bases BSC
qui gèrent les BTS et assurent la fonction de
concentration du trafic.
- transcodeurs 13-64 kbits/s TRAU pour
adapter le codage de la voix sur l'interface radio (13
kbits/s) aux circuits de parole (64 kbits/s) du réseau
fixe.
- La station mobile MS: Le terme
station mobile désigne un équipement terminal muni
d'une carte SIM, qui permet d'accéder aux services de
télécommunication d'un PLMN GSM. Chaque terminal est
muni d'une identité particulière: IMEI. La norme
définit pour les terminaux plusieurs classes suivant
leur puissance maximale d'émission.

Figure 1.2
Cependant chaque cellule radio du réseau
gère un niveau maximal de puissance auquel il autorise le MS à
émettre.
Outre les fonctionnalités traditionnellement implémentées dans
le mobile, la MS assure les fonctions suivantes:
- protection des abonnements par
réponse à la procédure d'authentification (triplet).
- mesure des signaux émis par les
cellules environnantes (permettant le Hand over).
- conversion analogique/numérique de la
parole.
- protection et qualité de la
transmission radio.
- multiplexage à répartition dans le
temps: insertion et prélèvement des bursts de la
communication sur les trames TDMA.
- La station de base BTS:
La BTS est un ensemble d'émetteurs-recepteurs (TRX).
Elle a la charge de la transmission radio (modulation,
démodulation, égalisation, codage correcteur d'erreurs,
multiplexage TDMA, chiffrement).
Elle réalise aussi les mesures de puissance d'émission
des MS. Ces mesures servent à réguler la puissance
d'émission des mobiles; elles sont transmises au BSC
pour être exploité.
La BTS gère la couche liaison de données pour
l'échange de signalisation entre les mobiles et
l'infrastructure (LADPm).
Enfin, elle gère la liaison de données avec le BSC afin
d'assurer la fiabilité du dialogue (LAPD).
La norme GSM distingue les "BTS normales" des
"micro BTS".
BTS normales: Elles sont utilisées
dans les zones rurales et peuvent êtres restreintes à la
gestion d'une seule porteuse (jusqu'à 7 communications
simultanées). Elles correspondent aux stations de base classique
des systèmes cellulaires avec des équipements installés dans
des locaux techniques et des antennes en hauteur reliées par des
feeders.
La norme spécifie la sensibilité et les puissances maximales
des TRX :

Figure 1.3
Micro BTS: Elles sont prévues pour
assurer la couverture de zones urbaines denses à l'aide de
microcellules. Ce sont des équipements de faible taille et qui
peuvent être monte à l'extérieur.
La norme propose des puissances faibles pour avoir des portées
limitées.

Figure 1.4
Selon les environnements, un site comprend
une seule BTS: configuration omnidirectionnelle (fréquente en
zone rurale) ou plusieurs: configuration sectorisée (en zone
urbaine et sur les autoroutes).
Remarque: Fin 94, Paris intra-muros est couverte par un
peu plus de 100 BTS desservant chacune environ 1 km2.
- Les transcodeurs 13 - 64 kbits/s
TRAU:
Sur l'interface radio, la voix est codée sur 13 kbits/s.
Or, le réseau fixe gère des circuits de parole de 64
kbits/s. Il faut donc réaliser dans le réseau un
transcodage 13-64 kbits/s. La norme n'impose pas
d'implanter les transcodeurs en un endroit précis, mais
les place forcément dans le BSS.
Or, pour économiser des circuits de parole, il est
logique de transcoder le plus tard possible, c'est à
dire le plus près possible du MSC. Aussi, les
transcodeurs sont généralement placés physiquement à
coté du MSC, mais font fonctionnellement partie du BSC.
Cela permet de transporter 4 communications codées à 16
kbits/s (on complète les 13 kbits/s par des bits de
cadrage et de bourrage) sur une voie MIC à 64 kbits/s.
b) Le sous système réseau NSS:
Avant l'établissement d'une communication vers le mobile
demandé, il faut déterminer le routage à effectuer (roaming).
Le sous système radio regroupe toutes les fonctions de routage
et de communication. Il est constitué:
- du centre de communication du service
mobile MSC qui assure l'interfonctionnement du système
cellulaire avec le réseau de télécommunication
commuté public RTCP.
- de l'enregistreur de localisation
d'accueil associé VLR qui mémorise les données des
abonnés présents dans la zone géographique
considérée.
- de l'enregistreur de localisation
nominal HLR qui contient les données de référence
propre à chaque abonné.
- du centre d'authentification AUC qui
génère et stocke les paramètres d'authentification
pour l'identification de l'abonné.
- l'enregistreur des identités des
équipements EIR qui contient les identités des
terminaux (IMEI).
- Le centre de commutation du service
mobile MSC:
C'est l'élément central du NSS:
- il gère l'établissement des
communications entre un mobile et un autre MSC.
- il dialogue avec les autres
entités du NSS pour répondre aux spécificités
imposées par le caractère mobile des abonnés:
authentification, localisation, paging, hand
over.
- il sert de passerelle (Gateway
MSC). Pour accéder au réseau GSM à partir du
RTCP, c'est le MSC le plus proche de l'appelant
qui achemine l'appel.
- L'enregistreur de localisation des
visiteurs:
Les fonctions du MSC et du VLR, définies dans les
recommandations GSM sont intimement liées. C'est
pourquoi on associe souvent à chaque MSC son VLR.
Le VLR est donc une base de données associée à un MSC.
Les données mémorisées par le VLR sont similaires aux
données du HLR mais ne concernent que les abonnés
mobiles présents dans le secteur considéré.
A ces données s'ajoutent l'identité temporaire TMSI de
l'abonné et sa zone de localisation LA.
Enfin, le VLR est le composant fonctionnel qui alloue les
numéros de réacheminement MSRN (qu'il transmet sur
demande au HLR par l'interface D).
- Le centre d'authentification AUC:
Il mémorise pour chaque abonné une clé secrète pour
authentifier les demandes de service et pour le
chiffrement des communications.
En général, un AUC est associé à chaque HLR.
- L'enregistreur des identités des
équipements EIR:
C'est une base de données qui contient les identités
des terminaux (IMEI). Elle peut contenir une liste noire
des équipements volés et en interdire l'accès. Le
réseau peut mémoriser l'identité IMSI d'un abonné
utilisant un terminal inscrit en liste noire et la
transférer au système d'administration pour permettre
d'identifier les accès frauduleux.
c) Le sous système d'exploitation et de
maintenance OSS:
Il permet à l'exploitant d'administrer son
réseau. La diversité des équipements présents dans un réseau
GSM pousse à adopter une approche structurés et hiérarchique.
La norme présente 2 niveaux:
- Les centres d'exploitation et de
maintenance OMC:
Ils permettent une supervision locale des équipements.
Les incidents mineurs sont transmis aux OMC qui les
filtrent.
- Le Centre de gestion du réseau
NMC:
Il permet d'administrer de façon générale l'ensemble
du réseau par un contrôle centralisé.
2. PRESENTATION DES
INTERFACES DANS LE RESEAU:
a) Interfaces entre les entités du
réseau:
Chaque interface est totalement spécifiée
par la norme.
Remarque: L'interface D est à
respecter de façon impérative car elle doit permettre à un MSC
de dialoguer avec tout HLR d'un autre réseau pour assurer le
roaming national et international.

Figure 1.6
b) Découpage des fonctions en couches
dans le réseau GSM:
La recommandation GSM établi un découpage des fonctions
pour les répartir sur les différents équipements. Aussi, un
découpage en couches suivant le modèle OSI a été envisagé.
La philosophie des couches OSI a été respectée, même si l'on
ne retrouve pas les 7 couches classiques.
Seules les 3 couches basses sont
présentes:
- la couche 1: C'est la couche
physique; elle défini l'ensemble des moyens physiques de
transmission et de réception de l'information.
- la couche 2: C'est la couche
liaison. Elle a pour objet de fiabiliser la transmission
entre 2 équipements par un protocole.
- la couche 3: C'est la couche
réseau. Elle établit, maintient et libère les circuits
commutés. Elle se divise en 3 sous couches:
- la sous couche RR: Elle
intègre l'ensemble des aspects purement radio.
Elle gère l'établissement, la maintenance et la
libération des différents canaux logiques.
La connexion RR s'établit entre MS et BSC.
- la sous couche MM: Elle permet
de gérer le caractère mobile de l'abonné.
Cette sous couche prend en charge la
localisation, l'authentification et l'allocation
du TMSI.
La connexion MM s'établit entre MS et MSC.
- la sous couche CM: Elle gère
les connexions entre MS et MSC. Elle est scindée
en 3 parties:
- CC (Call Control):
gestion de connexion circuits.
- SMS (Short Message
Service): transmission et réception de
messages courts.
- SS (Supplementary
Service): gestion des services
supplémentaires. La connexion CM
s'établit entre MS et MSC.

c) L'interface UM:
- Couche physique: Sur
l'interface radio, cette couche est très compliquée; en
effet, il faut accomplir de nombreuses opérations:
codage correcteur d'erreur, multiplexage des canaux
logiques, mesure à effectuer. Les détails concernant
l'interface radio sont donnés traités dans la partie
II.
- Couche liaison: Elle se base
sur le protocole LAPDm (m pour mobile). Le LAPDm est
l'adaptation du LAPD pour l'interface radio. Le LAPDm est
semblable au LAPD mis à part qu'il n'introduit pas
d'acquittement pour les messages des canaux logiques
unidirectionnels (BCCH, PCH, AGCH).
- Couche réseau: Sur l'interface
Um, on ne retrouve que la sous couche RR (gestion de la
ressource radio). En effet, les sous couches MM et CM
s'établissent entre MS et MSC. Les messages MM et CM
traversent l'interface Um de façon transparente en
s'intégrant à la sous couche RR.
d) L'interface Abis:
- Couche physique: L'interface
Abis comporte 2 types de canaux: les canaux de trafic et
les canaux de signalisation. Les canaux de trafic
véhiculent les informations émises sur les canaux TCH
(voix ou données utilisateurs). Les canaux de
signalisation transitent les dialogues entre MS-BSC,
MS-MSC, BSC-BTS.
- Couche liaison: Elle repose sur
le protocole LAPD. Le LAPD est un protocole qui comporte
un mécanisme d'acquittement et de retransmission
- Couche réseau: Comme pour
l'interface Um, on ne retrouve pas explicitement les sous
couches MM et CM. Ces messages traversent l'interface
Abis de façon transparente. Les messages de supervision,
de maintenance et de gestion entre BTS et BSC sont
gérés par la couche BTSM (BTS Management).
e) L'interface A:
L'interface A véhicule le trafic des usages du réseau ainsi que
la signalisation entre NSS et BSS. L'interface A est basée sur
le protocole sémaphore N° 7 du CCITT.
Ce protocole est divisé en 2 sous ensembles:
- MTP: sous système de transfert de
message qui se compose de 3 niveaux.
- SCCP: sous système de connexion
sémaphore.
Les couches de niveau supérieures sont
occupées par les couches applicatives du BSSAP qui se subdivise
en:
- BSSMAP: BSS sous système radio mobile
qui fournit au BSS les informations dont il a besoin pour
accomplir ses taches.
- DTAP: sous système de transfert
direct qui permet le dialogue entre MS et MSC: messages
MM et CM.
f) Les interfaces dans le NSS:
Ces interfaces permettent la communication entre les commutateurs
et les bases de données afin d'assurer la mobilité des abonnés
à l'intérieur du réseau. Elles s'appuient sur le protocole
sémaphore N°7 du CCITT. On retrouve donc les couches MTP et
SCCP sur lesquelles viennent s'implanter les couches TCAP et MAP.