IV SOLUTIONS AUX PROBLEMES ACTUELS:

1. OPTIMISATION DU RESEAU :

On cherche à optimiser le réseau principalement dans les domaines suivants :

  1. Augmentation de l'efficacité spectrale :
    Le système œuvre dans une bande de fréquences limitée. La réutilisation des fréquences est donc necessaire pour couvrir l'ensemble d'un territoire. Cette réutilisation des porteuses induit un brouillage entre émissions.
    Pour améliorer l'efficacité spectrale, les opérateurs disposent de plusieurs techniques :

 

  1. Réduction de la taille des cellules :
    En diminuant la taille des cellules, le nombre de canaux de communication disponible dans une zone donnée augmente. En effet la distance de réutilisation <D> dépend de la taille du motif. Elle est donnée par la formule suivante :
  2. D=(2*N)*R
    avec N :le nombre de cellule du motif.
    R :le rayon de la cellule.

    En contre partie, les changements de cellule sont plus fréquent à travers le réseau. Cela nécessite une procédure de TAI (Transfert Automatique Intercellulaire) rapide et efficace.
    Le mobile écoutera en permanence sa cellule et les cellules voisines...

 

 

2. TRANSMISSION DISCONTINUE :
Lors des communications, les 2 intervenants ne parlent pas en même temps. En outre, les caractéristiques de la parole font apparaître des silences entre chaque mots.
Au total, on peut considérer que le taux d'inutilisation du canal de transmission est de 60%.
Lors des silences, l'émission n'est pas interrompue, mais réduite afin d'émettre le bruit de fond pour que le correspondant ne détecte pas les ruptures.
La transmission discontinue (DTX) consiste à réduire le débit d'émission à 260 bits/480 ms au lieu de 260 bits/20ms.
Le mécanisme DTX nécessite donc les fonctions suivantes :

Le DTX permet de réduire la consommation des émetteurs, notamment des MS. En outre, il permet également de réduire le niveau moyen d'interférence généré.

 

 

3. SAUT DE FREQUENCE:
Le saut de fréquence provient des systèmes militaires. Il consiste à changer régulièrement la fréquence d'émission.
Dans GSM, le type de saut de fréquence utilisé est le SFH (Slow Frequency Hopping: saut de fréquence lent). Par opposition au saut de fréquence rapide qui consiste à changer de fréquence plusieurs fois lors de l'émission d'un message (par exemple, saut de fréquence au rythme bit), le SFH consiste à changer de fréquence à chaque émission de burst.
Habituellement, le saut de fréquence n'est pas activé pendant la période de déploiement d'un réseau, la charge étant faible. A charge importante, il devrait apporter un accroissement notable des performances.

a) Principe:
Un canal physique ne siège pas sur une seule porteuse, mais utilise un ensemble de N fréquences qui se succèdent suivant un ordre défini par la séquence de saut.

Remarque: Il est nécessaire de disposer au minimum d'un canal physique simplex sans saut de fréquence dans le sens descendant. Ce canal forme une voie balise pour permettre aux mobiles extérieurs à la cellule de venir écouter le BCCH (pour permettre au MS de se rattacher à la BTS la plus favorable).

La séquence de saut est une suite définie sur un l'ensemble des N fréquences attribuées à la BTS. Ces N fréquences sont numérotées de 0 à N-1.
Un algorithme utilise le N° de trame FN et un paramètre HSN (compris entre 0 et N-1) pour générer une suite pseudo-aléatoire de nombres A
i (compris entre 0 et N-1).
Lors de l'allocation d'un canal, la BTS précise au mobile un index MAIO (compris entre 0 et N-1). Le N° de fréquence à utiliser par le MS est le résultat de l'addition modulo N de MAIO et A
i.
De cette façon, deux valeurs distinctes de HSN vont générer deux suites pseudo-aléatoires différentes. On prendra donc soin d'affecter deux HSN différents à deux BTS utilisant le même ensemble de fréquences. En outre, deux index MAIO différents pour un même HSN définissent 2 séquences de fréquences orthogonales.

b) Avantages:
Le SFH apporte une protection contre les évanouissements sélectifs et créé une diversité des brouilleurs.

Conclusion: Le saut de fréquence permet donc de considérer le cas moyen et non le pire cas. Le gain apporté par cette technique est d'autant plus important que le nombre de fréquences est grand. Pour obtenir un gain appréciable, il est recommandé de disposer d'au moins 4 fréquences.

 

 

4. EGSM:
Actuellement, le système GSM travaille dans les bandes de fréquences :

On dispose alors de 124 couples de fréquences (Fd,Fu) (Cf Fig. 2.1).

L'EGSM travaille dans les bandes :

On bénéficie ainsi de 50 couples de fréquences (Fd,Fu) nouveaux, soit 174 couples de porteuses au total.
Cette extension de la bande de fréquences permet d'augmenter la capacité du réseau et de résoudre des problèmes d'interférences pour certaines cellules.

 

 

5. HALF RATE:
La norme GSM prévoit la possibilité de n'allouer à l'utilisateur qu'un slot toutes les 2 trames TDMA. Une allocation de ce type constitue un canal demi débit par opposition au canal plein débit utilisé actuellement (à chaque trame TDMA, on alloue 1 slot par communication).
L'implantation du half rate nécessite des codeurs de parole plus performants à débit réduit. En effet, le codage demi taux correspond à un débit en ligne deux fois moindre (11.4 au lieu de 22.8 kBits/s); le codage de la parole est ici réduit à 5.6 kBits/s.
Le choix du codec s'est tourné sur celui proposé par Motorola (codage compressif & codage du canal). Ce codec reprend certaines techniques du codeur plein débit. Il travaille également sur des trames de parole de 20 ms, mais considère des dictionnaires plus développés pour reconstituer le signal.
L'utilistion du half rate permet à l'opérateur de doubler la capacité de son réseau.